Pas fait de notes depuis deux semaines. Plein de trucs à dire, mais pas de mots. J’ai fait un tour pour regarder les blogs des autres, en tapant des mots clefs au hasard. C’est fou ce que la vie des autres est chiant. Ami lecteur, bonsoir – on remarquera le singulier.
Est-ce que un WE chez les parents fait le même effet à tout le monde ? Ils sont adorables, ils font tout leur possible pour montrer qu’ils ne jugent rien et qu’ils sont fiers de moi. Moi, ça fait 22 ans que je fais les gros bras pour montrer que je n’ai pas besoin d’eux, et six ans que je suis partie pour le prouver. Plus, ça fait deux mois que j’ai un vrai boulot avec un contrat et tout (un grand merci au mec qui a inventé le salaire minimum, et respect à ceux qui vivent avec moins).
Bref, il suffit d’un mot de leur part, une remarque, une réflexion, pas forcément sur moi, simplement sur l’existence, la pluie, les jeunes de nos jours, et je suis tétanisée.
Je ne suis jamais sûre que ce soit c’est moi qui ait raison. Je suis sûre de n’être jamais à la hauteur. Pendant le dîner, remarque de mon père sur les capotes. Rien de précis, mais en substance, les capotes, c’est maaal, et vive la chasteté, la fidélité dans le couple et la procréation.
Eh ben j’ai la libido coupée pour quinze jours. Mon avis à moi – quand j’ai pas vu mes parents depuis au moins une semaine – c’est la capote c’est maaal parce qu’on sent que dalle, parce que ça craque, parce que ça limite vachement les possibilités, parce que le temps de la mettre ça coupe tout, parce que c’est un putain de bout de plastique.
Pour les deux prochaines semaines, le débat ne se posera pas, c’est déjà ça.
Je suis quand même fière de moi, j’ai réussi à leur dire, entre deux phrases, que j’avais rompu. Ça fait un mois, il était temps. Ils ont pas enchaîné. Je pense qu’ils ne doivent pas savoir comment réagir quand je leur parle.
J’ai un truc sur le bout de la langue. Je parlerai plus tard.